Éthique et aide active à mourir : place et enjeux de la procédure collégiale - 09/03/24
Ethics and active aid in dying: The place and challenges of the collegial procedure
Résumé |
Le climat actuel de remise en question du cadre légal d’accompagnement de la fin de vie a conduit le CCNE, dans son avis 139, à poser les exigences éthiques incontournables en cas de dépénalisation de l’aide active à mourir afin que son encadrement soit le plus protecteur possible. Dans le prolongement de cette réflexion, nous nous sommes focalisés sur le processus décisionnel. Actuellement, c’est le recours à la procédure collégiale qui garantit que les dispositions de la loi relatives à certaines prises de décisions graves relatives à la fin de vie fassent l’objet d’une appréciation in concreto et permet d’éviter les dérives d’actes décisifs. S’agissant de l’aide active à mourir, le CCNE dans l’avis précité rappelle qu’« il est essentiel de conserver cette délibération interprofessionnelle dans le cadre d’une procédure collégiale telle que prévue actuellement dans le code de la santé publique » sans pour autant apporter plus de précisions. De la même façon, la convention citoyenne a proposé de subordonner la mise en œuvre des parcours d’accès à l’aide active à mourir à différentes modalités dont une validation soumise à une procédure collégiale et pluridisciplinaire. Ainsi, nous nous demandons dans quelle mesure le recours à la procédure collégiale tel que prévu dans le cadre actuel permettrait de garantir que la décision prise soit la meilleure et la plus protectrice possible, tant pour la personne vulnérable qui demandera à bénéficier d’une aide médicale à mourir que pour l’équipe médicale qui devra y répondre.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Summary |
The current climate in which the legal framework for end-of-life support is being called into question led the CCNE, in its opinion 139, to set out the ethical requirements that must be met if active assistance in dying is to be decriminalised, so that its framework is as protective as possible. Following on from this, we focused on the decision-making process. At present, it is the use of the collegiate procedure that guarantees that the provisions of the law relating to certain serious decisions concerning the end-of-life are assessed in concreto, and helps to avoid abuses of decisive acts. With regard to active assistance in dying, the CCNE, in the aforementioned opinion, points out that “it is essential to maintain this inter-professional deliberation within the framework of a collegiate procedure as currently provided for in the Public Health Code”, without however providing any further details. Similarly, the Citizens’ Convention proposed that the implementation of pathways for access to active assistance in dying should be subject to various conditions, including validation subject to a collegiate and multidisciplinary procedure. We therefore wonder to what extent recourse to a collegiate procedure as provided for in the current framework would make it possible to guarantee that the decision taken would be the best and most protective possible, both for the vulnerable person requesting medical assistance in dying and for the medical team that will have to respond.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Fin de vie, Aide active à mourir, Processus décisionnel, Procédure collégiale
Keywords : End-of-life, Active aid in dying, Decision-making process, Collegial procedure
Esquema
Vol 23 - N° 2
P. 97-106 - mars 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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